Loye sur Arnon

Loye sur Arnon
Fiers de notre village

Monument aux Morts

Après la guerre, Loye sur Arnon se fait un devoir d’ériger un monument aux morts. En délibération du 20 juin 1920, la municipalité vote un crédit de 1000 francs et crée une commission chargée du projet, composée de trois élus municipaux (Messieurs Dupetit, Jouanneau et Pactat) et de membres des familles des disparus.

Un appel d’offre est lancé auprès de trois entreprises : Champeaux-Détharé au Châtelet, Chatain à St Amand et Debedde-Perrot). Le projet proposé par les tailleurs de pierre Debedde-Perrot est retenu.

Il s’agit d’une colonne monolithe en pierre calcaire, posée sur un bloc à deux marches. En façade se trouvent des sculptures de branches de laurier et sur trois flancs, des plaques de marbre blanc sur lesquelles sont gravées en lettres d’or, les noms des trente-huit morts au champ d’honneur. La colonne est surmontée d’une croix de guerre. Détail rare, seize sous-verre fixés sur les deux marches, présentent des photos de certains poilus.

Les 1000 francs étant loin de couvrir la dépense, une souscription est lancée. Le maire et les conseillers parcourent la commune (qui compte alors 770 habitants) et quêtent à domicile « afin que chacun, selon ses moyens, puisse contribuer au succès de ce projet » à commencer par le maire Emmanuel Dufloquet (maire de 1919 à 1938) qui donne 500 francs. La souscription rapporte 4376,40 francs. Plusieurs loyens participent aussi activement et bénévolement à la construction : moellons des Chireux, pierres de taille du vieux pont romain de Graveux, sable du Cher, chaux de St Amand. Le coût total des travaux s’élève à 7808,60 francs.

L’inauguration a lieu en grande pompe le 1er novembre 1921, en présence de M. Chabanon, sous-préfet de St-Amand-Montrond ; M. Pajot, sénateur ; M. Valud, député ; de la municipalité et d’une foule nombreuse. Chacun des participants est invité à signer le registre des délibérations du conseil municipal qui consigne l’évènement.

La croix de guerre qui surmontait le monument, fut sans doute emportée par la chute d’un arbre lors d’une tempête. Elle est conservée à la mairie et a été remplacée par la simple pointe pyramidale que l’on peut voir aujourd’hui.